Comme « Le seul fait d'apprendre ne permettra jamais à l'homme de connaître Dieu », il y a une certaine confusion parmi ceux qui aspirent à fouler le chemin de la Recherche, pour savoir jusqu'à quel point on peut employer le mental humain dans cette quête. Si la connaissance de Dieu ne peut être atteinte par aucun processus mental, alors par quel moyen peut-Il être connu? Car si la faculté raisonnante du mental n'est d'aucune importance sur ce chemin, comment est-ce que l'homme peut savoir ce qu'il cherche, ou le reconnaître quand il l'a trouvé? La raison étant un attribut du mental.

Il est difficile d'apporter une solution à cette question à quelqu'un qui n'a pas réalisé le suprême mystère de l'homme. Un Voyant comprend beaucoup de choses dont il ne peut parler. Définir une vérité est la tuer; et le seul mobile est qu'en faisant ainsi, l'exposition d'un fait mort inspirera parfois le chercheur à chercher la vérité vivante.

Ce qui dans l'homme s'efforce de réaliser son origine et son essence est son être le plus profond, l'âme, le rayon de la lumière divine, qui est sa vie. Toutes autres choses qui appartiennent à l'homme sont les instruments que l'âme emploie pour son expression et son expérience. L'âme humaine utilise par conséquent le mental et sa faculté de raisonnement pour le but qu'elle cherche; mais bien que le mental puisse chercher, il ne peut pas trouver. Le mental peut chercher et dévoiler tout ce qui est obscur, il peut balayer et détruire tout obstacle qui fait barrière entre l'homme et son Dieu. Mais pour trouver et voir ce que le mental a dévoilé, il faut une autre faculté, celle du cœur. Le mental cherche, le cœur trouve, car le mystère de Dieu y est caché.

La clé de ce problème réside dans le fait que le cœur ne peut pas voir avant que le mental n'ait accompli son travail de préparation; mais quand il l'a fait, il n'est plus nécessaire dans la recherche. Les mains peuvent dévoiler un trésor, mais les yeux seuls peuvent le percevoir.

Dans la vie spirituelle de l'homme, aussi bien que dans sa vie physique, chaque faculté doit être active, car toutes sont nécessaires à la vie de l'ensemble, aucune ne doit être autorisée à rester inactive ou inutilisée; mais chacune doit être utilisée pour le but en vue duquel elle a été développée. Le mental ne peut pas faire le travail du cœur, pas plus que le cœur ne peut mener à bien les fonctions du mental.

C'est dans la juste compréhension de l'unité que l'homme trouvera la réponse à son interrogation.