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Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


GAMAKA
Vadan
Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


Texte original en anglais

J'aimerais mieux avoir une douleur durable qu'un plaisir qui disparaît.

Mon mental jamais ne change,
mais je change mon mental chaque fois que je le désire.

Mon âme a souvent le sentiment d'être tiraillée,
retenue par les cieux et tirée sans cesse par la terre.

Mes erreurs ne m'endorment pas,
mais elles ouvrent mes yeux à une vision plus profonde de la vie.

Mon travail le plus mince sur le plan intérieur
vaut davantage que tout ce que je fais dans le monde extérieur.

Aussitôt que mon cœur est frappé,
un commutateur est ouvert et la lumière apparaît.

Tout ce que je peux gérer dans la vie, je le prends sous ma responsabilité,
Mais tout ce que je ne peux pas gérer, je le laisse à Dieu.

Quand j'essaie de faire quelque bien aux autres,
je ne pense jamais que c'est assez;
Mais quand je reçois le bien le plus petit de la part des autres,
je sens que c'est plus que suffisant.

Quand j'ouvre mes yeux au monde extérieur,
je me sens comme une goutte dans la mer;
Mais quand je ferme les yeux et regarde au-dedans,
je vois l'univers entier comme une bulle qui s'élève dans l'océan de mon cœur.

Comment me suis-je élevé au-dessus de l'étroitesse?
Les bords de mes propres murs commencèrent à me faire mal aux coudes.

J'aimerais mieux vivre orgueilleux que vivre une longue vie d'humiliation.

Tout ce qui est fait et qu'on ne peut changer, je le laisse à la destinée;
Mais je me sens responsable pour tout ce qui est à faire.

Les Écritures L'ont appelé le Créateur,
Les Francs-maçons L'ont appelé l'Architecte,
Je Le connais comme l'Acteur sur cette scène de la vie.

Je respecte tous ceux qui ont un grand nom,
Mais je cherche continuellement le Sans-Nom.

Je suis résigné au passé, attentif au présent, et plein d'espoir pour l'avenir.

Je n'accepte aucun refus des Cieux.

Le Christ: Son image dans l'église, Son esprit dans mon âme.

Je ne suis pas venu vous enseigner ce que vous ne savez pas;
Je suis venu approfondir en vous cette sagesse qui est déjà vôtre.

Celui qui m'a perdu, est perdu; celui qui m'a trouvé, a trouvé la vie éternelle.

Ma présence stimule en votre cœur ce sentiment qui doit toujours être gardé vivant.

Ne soyez pas déçus si je vous dis des choses qui vous sont déjà connues.
Comprenez qu'elles ne peuvent jamais être répétées trop souvent.

Il n'y a rien de trop bon ou de trop mauvais pour moi,
puisque je suis conscient de cette réalité qui est cachée et pourtant recouvre tout.

Je suis ce que je suis;
En essayant d'être quelque chose je rends limité ce moi, qui en réalité est tout.

Je ne vous donne pas mes idées;
Ce que je vous donne est ma connaissance personnelle.

Mon cœur est la clef pour les cœurs des hommes.

Je n'ai besoin d'enlever personne pour mettre quelqu'un d'autre dans mon cœur;
Mon cœur est assez vaste pour contenir tous et chacun.

J'apprends davantage de mes mourîds que ce qu'ils apprennent de moi.

Je ne défends pas celui qui fait mal et je ne le condamne pas non plus.

J'essaie de faire bien ce qui me semble juste au moment même;
A un autre moment la même chose peut me sembler fausse.
Par conséquent je ne cherche pas à imposer mon sens de ce qui est juste
à celui qui n'en voit pas la justesse.

Je ne dis rien de nouveau quand je parle;
Je ravive seulement le souvenir de choses qui pourraient ne pas être oubliées.

Je joue ma mélodie tandis que chacun chante sa propre chanson.

Mes amis me bercent au sommeil, mais mes ennemis me gardent éveillé.

La louange attise la lueur de mon cœur et le blâme la change en brasier.

Ce qui est arrivé, est arrivé;
Ce par quoi je passe, je le surmonterai;
Ce qui arrivera, je l'affronterai avec courage.

Pendant que je travaille, j'apprends quelque chose;
Pendant que je pense, je discerne quelque chose;
Pendant que je parle, j'enseigne quelque chose;
Pendant que je me tais, j'atteins quelque chose.

L'art est cher à mon cœur, mais la nature est près de mon âme.

Si je n'étais pas tel que je suis, je n'aurais pas été ce que je suis.

Quand j'ouvre les yeux et que je regarde le vaste monde je deviens grand;
Quand je ferme les yeux et que je regarde au-dedans, je deviens plus grand encore.

 

Vadan

 

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