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Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


LE BUT DE LA VIE
Deuxième partie
L'Alchimie du Bonheur
Chapitre 5
Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


Texte original en anglais

Toute personne intelligente arrive tôt ou tard à une étape dans sa vie où elle commence à se demander quel est le but de la vie à être sur terre: "Pourquoi suis-je ici? Qu'ai-je à accomplir dans la vie?" Il ne fait pas de doute qu'au moment où ces questions surgissent dans un être, il fait le premier pas sur le chemin de la sagesse. Auparavant, quoi qu'il ait fait sans être conscient du but de sa vie, il en restait mécontent. Quelles qu'aient été ses occupations, ses conditions de vie, qu'il ait été sage ou fou, instruit ou illettré, il était toujours mécontent. Il pouvait avoir du succès ou des échecs, mais ce désir - "Le but de ma vie devrait être accompli" - demeurait, et à moins qu'il ne soit accompli, un être ne peut être satisfait. C'est à cause de cela que bien des individus qui ont du succès en affaires, exerçant très bien leur profession, à l'aise dans leur vie domestique et à l'aise en société, restent cependant insatisfaits parce qu'ils ne connaissent pas le but de leur vie. Avec la connaissance du but de la vie, on peut être handicapé par beaucoup de choses, on peut manquer de moyens ou de conditions favorables pour aller de l'avant, mais en dépit de tout, il y a une force de conviction quand on sait: "Je suis ici pour accomplir un but particulier".

 

Il y a une histoire qui parle de la vie du Prophète Mohammed. A une époque, le Prophète, qui était né avec son but particulier dans la vie, ressentit une sorte d'agitation, une insatisfaction de toutes les choses de la vie; il pensa alors qu'il valait mieux aller dans la forêt, dans le désert, dans les montagnes, et s'asseoir là tout seul pour entrer en contact avec lui-même et découvrir pourquoi il avait ce désir ardent qu'il ne comprenait pas. Il demanda à sa femme si elle voulait bien l'autoriser à aller dans cette solitude après laquelle son âme languissait, et elle accepta. Alors il alla dans le désert et s'y assit pendant plusieurs jours. Quand les vibrations de son corps physique et de son mental qui étaient depuis toujours troublées et en tumulte au milieu du monde s'apaisèrent, quand son mental devint silencieux et que son esprit fut serein, quand le cœur du Prophète devint paisible, il commença à se sentir en contact avec toute la nature qui l'entourait: l'espace, le ciel, la terre. Alors ce fut comme si chaque chose parlait au Prophète; l'eau qui coulait vers lui et les nuages, tout lui parlait. Il était en communication avec le monde entier, avec la totalité de la vie. Et alors cette parole vint au Prophète: "Crie le Nom de ton Seigneur". Ceci est la leçon de l'idéalisme: ne pas être seulement en contact avec la nature, mais idéaliser le Seigneur.

 

Actuellement il y a un grand retour en arrière lorsque les gens deviennent très intellectuels et perdent leur idéalisme. S'ils veulent trouver Dieu, ils désirent le chercher dans des chiffres. Il y en a beaucoup qui préfèrent méditer plutôt qu'adorer, que prier. C'est de cette manière qu'il y a toujours eu un conflit entre l'intellectuel et l'idéaliste. Il a d'abord été enseigné au Prophète d'idéaliser le Seigneur, et quand cet idéal qu'il avait fait devint sa conception de Dieu, alors dans cette conception Dieu s'éveilla, et le Prophète commença à entendre la voix disant: "Maintenant tu dois servir ton peuple. Tu dois éveiller dans ton peuple le sens de la religion, l'idéal de Dieu, le désir de l'accomplissement spirituel et la volonté de vivre une vie meilleure". Il sut ensuite que tous les prophètes qui étaient venus avant lui avaient toujours voulu accomplir cette même chose que c'était maintenant à son tour d'accomplir.

 

Sa'di, le grand poète persan, dit que chaque âme est née avec un certain but et que la lumière de ce but est allumée dans cette âme. Ainsi nous naissons chacun dans ce monde pour accomplir un certain but, et aussi longtemps que nous ne connaissons pas le but que nous avons à accomplir, nous restons ignorants de la vie; que ce soit dans une situation confortable ou inconfortable, nous restons ignorants du but de notre vie qui est la première connaissance que nous devons recevoir. C'est grande pitié que l'éducation telle qu'elle est aujourd'hui prête si peu d'attention à cette question. Les enfants, les adolescents et les adultes, tous traversent la vie, peinant du matin au soir en étudiant et travaillant et en même temps ne connaissant pas le but qu'ils ont à accomplir. Parmi un millier de personnes, il y a peut-être une exception, mais neuf cent quatre-vingt-dix neuf sont placées dans la situation, où, connaissant ou non ce qu'elles désirent, elles doivent seulement travailler comme une mécanique, une machine mise à la place qui est faite pour cette machine où elle doit travailler. Parmi cent personnes, quatre-vingt-dix-neuf sont mécontentes du travail qu'elles font. Ce sont soit la condition de leur vie qui les a placées là, soit parce qu'elles doivent vivre et donc travailler, soit l'idée qu'elles doivent en premier amasser ce dont elles ont besoin. Quand viendra le temps où elles auront obtenu les moyens leur permettant de faire quelque chose dans la vie, le désir de l'accomplir s'en sera allé.

 

En dépit du progrès, il y a une grande régression dans le fait que les individus n'ont pas l'occasion de réaliser quelque chose qu'ils désirent. Beaucoup d'adolescents et d'adultes n'y pensent jamais; ils pensent: "Nous devons faire ce travail et en arriver à bout", et ils n'ont jamais le temps de penser au but de leur vie personnelle. Ainsi des centaines et des milliers de vies sont gaspillées. Malgré tout l'argent qu'ils gagnent, leur cœur n'est pas satisfait parce que ce n'est pas la richesse qu'ils obtiennent qui peut leur apporter cette satisfaction.

 

Quand nous observons la vie avec le regard du philosophe, nous voyons que chaque personne est comme une note dans cette symphonie de la vie, que nous jouons tous cette symphonie, chacun contribuant à la musique nécessaire à la symphonie. Mais si nous ne connaissons pas notre propre partition dans la symphonie de la vie, c'est comme si l'une des quatre cordes d'un violon n'était pas accordée, le violon ne peut pas donner la musique qu'il doit exécuter. Ainsi devons-nous chacun exécuter cette partition pour laquelle nous sommes nés, nous devons contribuer à la partition qui nous est attribuée par la destinée. Qu'elle soit rudimentaire, un ton plus haut ou un ton plus bas, c'est seulement en jouant cette partition particulière qui nous appartient que nous pourrons être satisfaits.

 

Peut-être que beaucoup de gens ne penseront pas comme je le fais, par exemple ceux qui croient au pacifisme, ceux qui croient très fort à l'idée de la paix. Ils diront: "N'est-ce pas folie que quelqu'un veuille faire la guerre?". Mais chaque chose que l'on fait, que cela apparaisse comme meilleur ou comme pire, appartient quelque part au schéma de la vie; et nous n'avons pas le droit de le condamner. Si seulement chaque personne prend conscience du devoir pour lequel elle est née, c'est la chose principale.

 

 

Maintenant venons-en à la question du but de la vie. Il y a deux buts: l'un est un but mineur, l'autre est un but majeur, l'un est préparatoire et l'autre est le but final de la vie. Le but préparatoire de la vie n'est qu'un tremplin vers le but final. Donc on doit d'abord penser au but préparatoire de la vie. Par exemple, si quelqu'un désire amasser des richesses, toute sa pensée sera absorbée par cela. Vous pourrez lui dire: "Non, ce n'est pas une bonne chose. Qu'est-ce que la richesse après tout? N'est-ce pas matériel? N'est-ce pas inutile? Vous devriez être pieux, spirituel". Mais son esprit n'y est pas. Il ne peut pas être spirituel, toutes ses pensées sont concentrées sur la richesse, et s'il ne peut pas amasser l'argent qu'il veut avoir, il est malheureux. Si vous le forcez à la spiritualité, à la religion, à la dévotion, à la prière, cela ne l'aidera pas. Très souvent, à la place de nourriture, les gens donnent de l'eau, et à la place de l'eau, ils donnent de la nourriture. Ce n'est pas bon. La spiritualité vient en son temps, mais le but préparatoire par lequel l'homme donne sa contribution au monde est la première chose avant l'éveil de la perfection spirituelle.

 

Tous les grands maîtres de l'humanité ont enseigné ce but préparatoire de la vie dans leur religion, quel que soit l'enseignement qu'ils aient donné. Mohammed, le Christ, Krishna, Bouddha, dans leurs enseignements à leurs adeptes, ont pour motif de les aider à être capables d'accomplir ce premier but de la vie. Quand le Christ a appelé les pécheurs, il a dit: "Venez, je vous ferai pêcheurs d'hommes". Il n'a pas dit: "Je vous rendrai plus spirituels". Il voulait qu'ils accomplissent le premier but de la vie, c'était la première marche. La leçon suivante fut: "Vous devez devenir plus spirituels". Les maîtres de la connaissance spirituelle, qui considèrent cela de cette façon, considèrent que leur premier devoir est de montrer à une personne le premier but de sa vie ou de l'aider à l'accomplir. Quand cela est fait, alors vient le second but.

 

Pour le but préliminaire de la vie d'un homme, il y a quatre voies différentes que les gens peuvent prendre. Une voie est la voie du bénéfice matériel. Par sa profession, par ses occupations, par le commerce ou l'industrie, une personne veut gagner de l'argent. On peut dire bien des choses pour ou contre cet idéal. Contre, on peut dire que pendant qu'on travaille pour de l'argent, on perd très souvent la voie juste, la réflexion et la considération, on néglige le droit des gens. Et ce qu'on peut dire en faveur de cela, c'est qu'après tout, ceux qui possèdent les richesses sont capables d'utiliser cette richesse dans de meilleurs buts. Les institutions charitables, les hôpitaux, les écoles, les collèges ont tous été fondés par des gens charitables qui ont donné généreusement à de telles organisations. Donc il n'y a rien de mauvais à gagner de l'argent et à lui consacrer son temps aussi longtemps que les motifs sont justes et bons.

 

Une autre voie est celle du devoir. On pense que l'on a un devoir envers sa communauté, sa ville ou son pays, on fait un certain travail social, on essaie de faire du bien aux autres et on considère que c'est un devoir. Il est possible qu'on ait un devoir envers ses parents, on peut veiller sur sa mère et sacrifier sa vie pour elle, ou pour son épouse et ses enfants. Il y a un grand mérite à cela. Il est certain qu'on peut objecter que très souvent la vie de ceux qui sont dévoués est gâchée et qu'ils n'ont pas l'occasion de faire dans le monde quelque chose qui leur donne satisfaction, mais si ce n'était pas à cause d'eux, le monde serait dépourvu d'amour et d'affection. Si l'épouse n'avait pas le sens du devoir envers son mari, et si le voisin ne l'avait pas envers son ami, alors ils vivraient comme les créatures de la création inférieure. C'est le sens du devoir qui rend l'homme plus grand que les autres êtres, et c'est pourquoi nous l'admirons. Les héros qui donnent leur vie pour leur pays ne font pas une petite chose. C'est quelque chose de grand quand une personne donne sa vie pour l'amour du devoir. Un autre exemple est la femme qui sacrifie ses propres ambitions pour prendre soin de son mari invalide. Le devoir, le sens du devoir, est une grande vertu, et quand il est reconnu et approfondi dans le cœur de l'homme, celui-ci s'éveille à une plus grande et plus haute conscience. Les gens ont accompli de grandes choses. Les grands héros ont vécu une vie de devoir.

 

La troisième voie que l'on peut choisir dans la vie est de tirer le meilleur parti du présent. C'est le point de vue d'Omar Khayyâm qui dit dans son "Rubayat":

 "O mon aimé, emplis la coupe qui est vide aujourd'hui des regrets passés et des craintes à venir. 
 
Demain? Pourquoi demain? Peut-être serai-je moi-même avec les sept mille ans d'hier".

 

C'est le point de vue de la personne qui dit: "Si j'ai été une personne importante dans le passé, est-ce important? Ce qui est important, c'est ce que je suis maintenant. Le passé est oublié, et le futur, qui sait ce qu'il nous réserve? Personne ne connaît son avenir. Afin de me fortifier pour le futur, je fais que ce moment-ci soit le meilleur et je rends ma vie aussi heureuse que possible». Ce n'est pas un mauvais point de vue. C'est un point de vue philosophique. Celui qui y adhère est heureux et donne du bonheur aux autres.

 

Sans doute tous ces points de vue ont aussi un mauvais côté, mais, quand nous regardons leurs bons côtés, il y a en chacun quelque chose à apprécier.

 

Les gens d'aujourd'hui ont une expression: "C'est un joyeux compagnon". Dans des chansons en diverses occasions, on utilise cette expression exprimant ce que chacun désire et voudrait être. Elle montre de l'appréciation pour la tendance d'esprit qui essaie de faire du présent un moment heureux. C'est difficile, très difficile, et peu de personnes y parviennent, car la vie comporte tellement de conflits et tellement de difficultés. On doit faire face à tant de difficultés dans la vie que rester souriant n'est pas donné à tout le monde. Oui, afin de rester souriant, quelqu'un doit être ou bien stupide et ne pas sentir ou penser à quoi que ce soit, juste fermer ses yeux et son coeur au monde, ou bien il doit être aussi élevé que ces âmes dont il est question dans le miracle du Christ marchant sur les eaux.

 

Il y en a quelques-unes qui coulent, d'autres qui nagent et quelques-unes qui marchent sur les eaux. Ceux qui se noient dans la misère de la vie sont ceux qui ne peuvent en sortir et restent là, misérables: ce sont eux qui coulent. Puis il y en a d'autres qui nagent; ce sont ceux qui veulent lutter contre les conditions conflictuelles de la vie pour atteindre un jour le rivage. Et il y en a d'autres qui marchent sur la vie. C'est leur vie qui est symboliquement exprimée dans le miracle du Christ marchant sur les eaux. C'est comme vivre dans le monde sans être du monde, en contact avec le monde sans être touché par lui. Cela nécessite une claire perception de la vie, une intelligence aiguë et une compréhension profonde de la vie, un grand courage, de la force et de la bravoure.

 

Par là je ne veux pas dire que l'homme qui s'accommode le mieux du présent soit le même que celui qu'on appelle un joyeux luron, qui est un homme simple, qui vit dans un autre monde, sans avoir conscience des conditions de la vie et sans être éveillé à ses conditions conflictuelles. S'il est heureux, ce n'est pas surprenant: il est le bonheur même. Je veux dire que ceux qui sont éveillés aux conditions de la vie, qui sont sensibles et réceptifs aux pensées et aux sentiments des autres, pour eux il est très difficile de continuer à être vivants et à garder en même temps le sourire. Si une personne peut le faire, c'est sans aucun doute une grande chose.

 

La quatrième voie est celle de ceux qui pensent: «Qu'est-ce que la vie sur la terre, après tout? N'est-ce pas seulement quatre jours à passer d'une manière ou d'une autre? Les jours finissent, les mois et les années passent et ainsi le temps s'écoule. On arrive à la fin de la vie avant qu'on s'y soit attendu et le passé devient comme un rêve d'une seule nuit.» Demandez à un homme qui a vécu une centaine d'années ce qu'il pense de la vie sur terre; il vous dira: "Le rêve d'une seule nuit, mon enfant, ce n'est pas plus long que ça".

 

Si c'est tout ce qu'il en est, alors ceux qui pensent à ce qui peut venir après cette vie disent: "Nous devons penser à l'autre vie. Pendant que nous pouvons travailler, nous devons nous efforcer de faire des provisions pour notre vieillesse qui pourra être plus confortable; de la même façon, nous devons travailler pour l'autre vie. La vie signifie un court séjour, ce n'est rien qu'une occasion de préparer quelque chose dont plus tard nous aurons le profit". Sans doute certains en ont-ils une compréhension juste, alors que d'autres y attachent trop d'importance et ont une compréhension fausse de l'autre vie. Mais les sages qui pensent: "Nous devons utiliser le temps et l'occasion qui nous sont donnés dans cette vie pour préparer la suivante" ont accompli beaucoup. C'est quelque chose qu'on peut admirer.

 

Tels sont les quatre chemins que les gens peuvent prendre pour accomplir le but de leur vie: accumuler des richesses, être conscients de leur devoir, tirer le meilleur de chaque moment de leur vie, et se préparer pour la vie future. Ces quatre chemins ont tous leurs bons aspects, et une fois que vous les connaissez, il n'est pas nécessaire de blâmer quelqu'un pour avoir pris un chemin différent de celui que vous avez pris pour accomplir le but de votre vie. En comprenant cela, nous devenons tolérants.

 

 

Maintenant nous arrivons au but ultime de la vie, qui est unique et identique. A la fin chaque personne doit atteindre le même but de la vie, quel que soit le chemin qu'elle ait emprunté. Elle arrive à ce but consciemment ou inconsciemment, facilement ou avec des difficultés, mais elle doit l'atteindre. C'est la réalisation spirituelle. Vous pourriez vous demander si quelqu'un qui n'y a jamais pensé, qui est si matérialiste qu'il refuse de considérer la question, pourra atteindre la réalisation spirituelle. La réponse est oui; chacun, consciemment ou inconsciemment, s'efforce vers la réalisation spirituelle. Quelquefois il ne prend pas le même chemin que vous, quelquefois son point de vue et sa méthode diffèrent. Et quelquefois une personne atteint la réalisation spirituelle plus vite qu'une autre, et cela peut se produire en un jour. Et une autre personne pourra faire des efforts tout au long de sa vie et cependant ne pas l'atteindre. Qu'est-ce qui détermine cela? C'est l'évolution d'une âme particulière.

 

Il y a des histoires qu'on raconte dans l'Inde selon lesquelles quelqu'un peut être éveillé à la conscience spirituelle après avoir entendu un seul mot de son maître. Ce mot l'inspire instantanément et lui fait toucher la conscience la plus élevée. D'autre part, nous entendons aussi en Orient des histoires de gens qui vont dans des forêts, sur des montagnes, qui jeûnent durant des jours et des mois, qui se pendent par les pieds la tête en bas ou qui se tiennent debout pendant des années. Cela montre combien c'est difficile pour une personne et combien c'est facile pour une autre. Nous faisons une grande erreur aujourd'hui quand nous prenons l'évolution de chaque homme comme étant la même. Nous disons: "Ce sont tous des êtres humains". Il n'en est pas ainsi: l'un rampe, l'un marche, l'un court, et un autre vole; cependant tous vivent sous le même soleil.

 

Il y a une coutume en Orient qui veut que ceux qui commencent à chercher un but spirituel dans leur vie se mettent à la recherche d'un maître spirituel. Ils ne se mettent pas en route pour le voyage spirituel tout seuls, parce qu'en Orient, après de milliers d'années d'expérience, on a constaté qu'afin de trouver la voie spirituelle il est nécessaire d'avoir un guide en qui on puisse mettre sa confiance et s'y fier au point de le suivre jusqu'à la fin. La difficulté en Occident est qu'il y a sans doute un éveil général - chacun désire connaître quelque chose de la voie spirituelle -, mais que les gens ne se fixent pas à une seule chose. Il y en a beaucoup qui vont à une école ésotérique, puis à une autre et ainsi de suite. A la fin, ils ont appris tant de choses qu'ils ne savent plus ce qui est vrai, ce qui est juste et ce qui est faux. C'est comme aller à un restaurant et manger tellement qu'on n'est plus capable de digérer. A côté de cela, quand une personne absorbe tout, que cela soit vrai ou faux, il ne lui reste pas de discernement pour distinguer entre les deux. Le plus grand mérite que les chercheurs de vérité puissent montrer est la confiance et l'espérance en leur maître. C'est en accord avec la confiance que l'on place en son maître que le cœur est capable de recevoir la connaissance qui conduit à une plus haute conscience.

 

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