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Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


Trois marches vers la démocratie spirituelle
L’Unité des Idéaux Religieux
Première partie, cahier 2, chapitre V, paragraphe 09
(Suresnes, 06 août 1923)
Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan


Texte original en anglais

L'idéal de Dieu a pour but d'éveiller Dieu dans l'âme, pour que l'homme puisse réaliser la Royauté de Dieu. C'est cela que suggère la prière du Christ dans laquelle il est dit: « Que Ton Règne arrive, que Ta Volonté soit faite ». C'est dans cette réalisation que vient le Royaume de Dieu, et ce qui suit alors est que Sa Volonté est faite. Mais quand quelqu'un ne sait pas ce qu'est un roi, il ne sait pas ce qu'est le royaume.

Les royaumes de la terre ont été établis à partir du moment où l'homme a assez évolué pour comprendre ses affaires. Quand l'homme apprit sa première leçon, quand il sut ce que signifiait un roi, ce qu'un royaume veut dire, il sut qu'il y avait quelqu'un dont le commandement était obéi dans tout le royaume, par les petits et par les grands, qui était le juge, et qui élevait ceux qui méritaient honneur et respect, qui possédait un trésor dans le royaume, qui était comme la mère et le père de ses sujets. Une fois que c'était appris, cela éduquait une personne pour comprendre ce que signifie un roi, comme une enfant jouant avec ses poupées commence à comprendre les tâches de la ménagère.

Le pas suivant se fit dans le chemin spirituel, lorsque la hiérarchie spirituelle fut reconnue. Le prophète ou le grand prêtre furent reconnus comme représentant le chef spirituel. Il y eut la hiérarchie, et c'est de cette façon que le second pas se fit dans la compréhension que ce ne sont pas les environnements extérieurs, l'argent et les possessions qui font un roi, mais que la réalisation spirituelle peut rendre une personne même plus grande qu'un roi au milieu de tout son appareil royal. Cela fut prouvé au peuple quand le roi, qu'on acceptait comme le personnage principal et la tête de la communauté, venait devant le grand prêtre, la tête baissée, et s'agenouillait au lieu de prière. Cela donna la leçon suivante: à savoir que la royauté ne réside pas dans la richesse extérieure, mais dans la spiritualité; que même le roi se tient humblement à la porte de l'homme qui a réalisé Dieu.

Une fois que ce pas fut pris, il y eut le troisième pas, qui fut de voir que le grand-prêtre, considéré comme tel même par le roi, s'agenouillait et baissait bas la tête devant le Seigneur, le Roi de l'humanité, prouvant que sa grandeur n'était que poussière devant Dieu, à Qui seul appartient toute grandeur.

Quand la grandeur de Dieu fut comprise, Dieu fut glorifié et le but de l'aristocratie fut rempli car ce n'était qu'un exercice avant la bataille. Quand l'homme se rendit compte que c'est devant Dieu seul que l'homme doit s'incliner, que c'est Dieu seul qui est vraiment riche tandis que tous sont pauvres, que c'est Dieu seul dont la sagesse et la justice sont parfaites, alors pour lui l'élévation du roi et la sainteté du grand-prêtre s'estompèrent. Devant lui il n'y eut plus qu'un seul Roi, le Roi de tous les rois. De lui il dépendit et c'est en Lui qu'il prit refuge dans toutes les circonstances diverses de la vie.

Après que l'homme eut fait ces trois pas vers le but, il constata que le but était très différent du chemin qu'il avait pris. Le but consistait à trouver les traces de ce Roi à l'intérieur de soi-même, une étincelle de cette Lumière Divine qui est l'illumination de notre propre cœur, un rayon de ce Soleil qui est la lumière de l'univers entier. Ainsi la réalisation de soi se développa, en quoi l'âme trouva cette sagesse, cette illumination et cette paix qui étaient le but de l'Idéal de Dieu.

 

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La lumière divine

 

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