Le grand cycle de l'âme
La vision cosmogonique d'un mystique soufi
Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

Individuellement et collectivement nous sommes malades de notre carence d'âme. Et ainsi toute une partie de l'enseignement de Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan nous réapprend à communier avec cette âme que nous avions oubliée, qui est au centre de nous-mêmes, qui est à la fois notre source d'énergie vitale, notre identité profonde, le moi vivant de notre moi. Et qui, venant de Dieu, éternellement rattachée à Lui en vivant en Lui, est la seule voie qui nous permette de Le retrouver, de Le faire nôtre - ou de nous faire Siens - ici maintenant.

Nous ne sommes pas ici en présence d'une compilation, ni même d'un simple commentaire de traditions cosmogoniques ayant cours dans certains cercles de l'Islam ou d'ailleurs. Nous sommes devant tout autre chose. Nous sommes devant une vision candide, immense dans sa simplicité sublime, de la Réalité, contemplée par une âme à son plus haut point d'éveil.

De quoi s'occupe «Le Grand Cycle de l’Âme»? De nous-mêmes. Une traduction plus exacte du texte anglais «The Soul, Whence and Whither?» pourrait être: «L'Ame de son Origine à son But». L'âme n'étant pas quelque chose qui nous soit extérieur ni contingent, c'est donc de nous-mêmes qu'il s'agit - depuis le voyage incommensurable déjà accompli, dont nous avons perdu le souvenir à cause des impressions si contraignantes de la vie terrestre qui ont recouvert ce souvenir, jusqu'au voyage incommensurable encore, qui nous attend avant de retrouver notre source, en passant par notre vie d'ici-bas elle-même, que nous méconnaissons tant et dont il y a tant à dire-.

Cette œuvre se divise donc naturellement en trois parties le voyage de l'âme avant sa naissance sur la terre; l'âme durant son voyage sur la terre; et enfin son voyage de retour après qu'elle ait abandonné l'expérience terrestre.